Juin 2025. Visite de l’Usine Alstom à Nancy, un ancien site de construction électrique reconverti en galerie de street art à ciel ouvert.

Street art déco



Sausage Party


Dr Fatalis


Voie pas normale




Terreur des GAFAM

Prendre le temps…
Je suis souvent allé à Nancy quand j’étais enfant, j’y ai fait mes études et je suis revenu y vivre depuis près d’un an. Je peux donc affirmer sans prétention que je connais plutôt bien cette ville. En tout cas, je le pensais. Car, en prenant le temps de me balader, je découvre par hasard la façade de l’ancienne Usine Alstom. Pourtant, difficile de la manquer, avec ses vitraux Art déco réinterprétés avec talent par la street artiste Koralie.
Les bâtiments sont situés le long du canal, rue Oberlin, dans le quartier Rives de Meurthe, autrefois industriel et désormais en pleine reconversion. J’avais remarqué les rails noyés dans le goudron, les nombreux graffitis aussi, mais je n’avais jamais poussé ma curiosité plus loin. Jusqu’à aujourd’hui, donc.

Difficile de lui donner tort


Bonbons Haribo




Love is all you need

Bon anniversaire !

Au loin, une forteresse imprenable



Un peu d’histoire


… de contempler…
La Compagnie Générale Electrique est fondée en 1898, afin de produire des moteurs et appareils électriques industriels. Elle s’agrandit progressivement et compte près de mille employés dans les années 1930. Cependant, la reprise d’après-guerre s’avère difficile. Les restructurations se multiplient durant les décennies suivantes. En 1983, elle est rachetée par ALSTHOM (qui s’écrivait alors avec un « h » et en majuscules). En 2001, elle déménage à Champigneulles pour profiter d’une meilleure accessibilité des transports. La friche industrielle de la rue Oberlin est acquise en 2003 par le Grand Nancy et accueille depuis des événements artistiques, dont la Biennale Internationale de l’Image de Nancy.
A l’image de nombreux lieux désaffectés*, celui-ci est une véritable galerie de street art – à ciel ouvert et de grande envergure. Ainsi, rien que les abords – le long des allées et de l’ancienne voie ferrée – donnent de quoi contempler. Et l’emprise de la végétation sur les graffs produit un mélange intéressant, comme si la peinture accueillait la verdure. A l’intérieur du site, on ne peut qu’admirer le talent du SprayLab et de Fenek, entre autres. Les oeuvres se font face et se répondent. Les perspectives créent une histoire, qui évolue à mesure que je déambule parmi elles.

Bâtiments de gauche réaffectés



Bravo !


Fenek is watching you


Bon anniversaire ! (oui, je me répète)



Robot-marelle antigravitaire


… avant qu’il ne soit trop tard
Si vous habitez à Nancy ou dans les environs, n’hésitez pas à venir découvrir l’ancienne Usine Alstom, avant qu’elle ne devienne la future Cité Judiciaire, prévue pour 2028 minimum. Espérons que l’histoire et l’âme de ce pont symbolique, entre passé industriel et création actuelle, seront dignement préservées et mises en valeur.
*Cf. le Sanatorium Simone Weber et les forts Fischer et Schneider.
PS : je vous invite à consulter ici et là les articles de Princesse Pepette sur le street art à Nancy, notamment en ce lieu. Ils datent de 2015 et 2017, c’est donc l’occasion de (re)découvrir les oeuvres encore existantes et celles disparues.



Chevalier pas si creux




Le diable se cache dans les détails

Moitié béton, moitié végétation



Et huile de coude


Photos prises avec un iPhone 15 Plus.