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Sanatorium Simone Weber

Août 2024.

Nous avions effectué une première visite il y a près de dix ans, en pleine mode de la chasse aux fantômes sur le YouTube francophone.
J’avais ouvert la voie, moins attentif aux apparitions paranormales qu’à la présence de squatteurs bien réels, mais il n’en fut rien. Un sentiment de sérénité s’empara de moi, me poussant à voguer en solitaire dans le vaisseau nocturne, puis à échanger la lueur faiblissante de ma lampe torche contre celle de la pleine lune. Je retrouvai mes comparses au dernier étage et notre balade se termina au sous-sol, signée sur un mur resté aujourd’hui intact.

D’autres murs ont poussé à la place des portes et fenêtres du sous-sol et du rez-de-chaussée, la façade s’est dégradée, mais ce sanatorium n’en demeure pas moins un incontournable de l’urbex en Lorraine. La végétation reprend doucement ses droits sur le parvis et contre la toiture, tandis que de nombreux graffs continuent de se propager dans les espaces intérieurs. Il ne restait déjà plus rien du mobilier en 2015, cependant des pans de carrelages et des faux-plafonds semblent étrangement épargnés par le temps et le vandalisme.
Des deux maisons qui complètent les lieux, une seule s’avère visitable, mais là aussi il ne subsiste plus rien de l’aménagement intérieur. L’escalier menant aux étages paraît trop fragile pour oser l’arpenter, tandis que son vis-à-vis vers le sous-sol nous fait accéder à la scène finale du Projet Blair Witch.